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26 février 2018 1 26 /02 /février /2018 10:29
Ainsi fut guillotiné Fernand Yveton

 

 

 

La frustration d’une écolière.

10 février 2017 :

 

 

LE CRI DE DOULEUR D’UNE MAMAN :

Tu peux être fière ma fille Nayla!

 

Tout dernièrement, lors de leur visite à Ighil Ali, village d’origine de son mari, une dame a offert à sa fille Nayla, des calendriers de fin d’années dont le thème traite des montagnes du Djurdjura, de la famille Amrouche, notamment de Taous et son frère Jean Amrouche .

Taous et son frère Jean el Mouhoub Amrouche

Quelle a été la joie de sa fille que de recevoir ce présent sur le lieu de naissance de son Papa et d’origine de la célèbre fratrie des Amrouche.

Le lendemain, de retour à Alger, toute excitée et contente, elle voulait anticiper le temps pour voir la naissance du lendemain pour partager sa joie et offrir son trophée comme présent à sa maitresse.

La ‘’maitresse d’école’’, cette préceptrice qui symbolise l’avenir, les sciences et le savoir aux petits yeux innocents des enfants.

Comme les sensations maternelles sont innées, la maman, quelque part a partagé intérieurement l’allégresse de son enfant jusqu’à la sortie des classes matinales.

Comme de coutume, elle attendait la sortie comme toutes les mamans.

 Mais ce jour-là, elle a eu de mauvais pressentiments, elle devina de loin l’état apathique de sa fille.

Celle ci de nature espiègle, d’habitude toujours pétillante d’énergie, enjouée, rayonnante et exubérante, avançait d’un pas lent, tête baissée, mine défaite.

 D’instinct la mère devina l’origine de cet état.

Arrivée à son niveau, elle éclata en sanglots ininterrompus qu’elle ne put contenir qu’une fois rentrées à la maison.

 

Reprenant quelque peu ses esprits après un très long moment de déprime et de mutisme, mais toujours stressée, elle rassembla tous ses efforts pour faire la narration, entrecoupée par les larmes et les hoquets, de sa mésaventure.

Elle a été très choquée lorsque, toute joyeuse de faire la BA de la journée, elle tendit son cadeau à sa maîtresse.

Cette dernière, sans aucun égard et aucun sens pédagogique, rassembla toutes les forces et les grimaces de haine longtemps contenues, pour déchiqueter ‘’mez9ett’’ le calendrier en le jetant hargneusement à la poubelle –hachakoum-, sous prétexte que Taous est une chrétienne.

Touchée dans son amour propre, brisée dans ses rêves d’enfant, décontenancée dans son approche de la vie vue à travers ses petits yeux innocents, elle tenta une double interrogation :

pourquoi chère maîtresse ?

 Why ?

Très émouvante réaction.

Voilà ce qui valu l’emprisonnement à Henri Alleg : ‘’la question’’ sur la torture, ce modus opérandi des parachutistes de Massu et autres Bigeard.

Dans le cas présent, c’est un questionnement sur la torture psychologique opérée sur des enfants en pleine éclosion, percevant la vie à travers le prisme de leur innocence.

 Ces petits êtres ingénus, se trouvent par la force des conjonctures, impactés par un courant de pensée instillant insidieusement des concepts rétrogrades et archaïques d’importation au sein même de ce secteur aussi sensible qu’est l’éducation.

L’éducation comme la culture, le sport et autres sont pris en otage et mis en coupe réglée.

Avec le temps et le laxisme régnant, ces mouvances sont passées, non seulement, maîtres dans le chantage, l'embrigadement, l’usage de la langue de bois, la violence physique et sournoise, mais aussi, elles s'attribuent une mission dans l'altération de notre identité et dans la perversion et le maquillage de notre histoire ancestrale.

Ces sensibilités idéologiques (expertes en alliances et géométrie variables suivant les intérêts du moment) s’arrogent même le droit d’orienter la société vers des concepts qui leur sont intimes en niant à toute une communauté, sa citoyenneté, ses us et coutumes, ses langues ancestrale et vernaculaire, en lui contestant son identité et plus encore, en délibérant unilatéralement sur le droit de son appartenance en l’aliénant de force au gré de la direction que prennent leurs boussoles idéologiques.

La chimère dans la conception de leur monde, orientée exclusivement vers un seul point cardinal, le levant.

….

 

Amine Zaoui dans la rubrique culturelle du quotidien Liberté du 22 février 2018, résume bien la tautologie de ce concept d’appartenance ethnique.

Il écrit :

https://www.liberte-algerie.com/culture/officiellement-le-maghreb-arabe-est-mort-287606

 

‘’La terre de Tamazgha, et depuis les indépendances nationales de ses pays, traine derrière elle un cadavre politique en état de décomposition avancée.

Ce cadavre s’appelle “le Maghreb Arabe”.

C’est un mensonge politique qui s’est nourri d’une rhétorique vide soutenue par une langue de bois froid.
Un énorme mirage économique en forme d’un joint de haschich.
Pouvoir après pouvoir, qu’importent les appellations, qu’importent les couleurs ; socialiste, islamiste, djamahiriste, royaliste ou laïc, ces pouvoirs en crise chronique, et afin de faire taire les enfants de Tamazgha, ont essayé d’insuffler la vie dans le corps d’un mort né-mort, mais en vain ! Le temps des prophéties est révolu.
L’Union du “Maghreb Arabe” est morte depuis sa naissance, elle est rassasiée de sa mort !
Avec l’officialisation et la constitutionnalisation de la langue amazighe en Algérie, au Maroc et très prochainement en Libye et en Tunisie, l’annonce de la mort du “Maghreb Arabe” est officielle. Le mensonge est mis à nu. Cette union est née-morte. Chimère. Tout simplement parce qu’elle est née contre le cours de l’Histoire de l’Afrique du Nord. Contre la mémoire des enfants de cette terre. Contre la diversité et le vivre ensemble. Cette union non-unifiée est née contre le droit culturel. Contre la logique. Contre la culture ancestrale de cette terre qui a été toujours combattue. Culture interdite qui n’a jamais circulé entre les enfants de Tamazgha.
Et je marche avec les marcheurs derrière la dépouille du défunt. Pour la première fois les marcheurs sont heureux d’accompagner un mort vers son éternelle demeure. Le mort qui procure le bonheur !
Dans le cortège funèbre, je marchais avec les marcheurs ! Tout content comme tous les marcheurs contents, comme tous les enfants du pays de Tamazgha !
Avec cette mort du mort-né-mort, il y aura un peu moins de mensonges. Moins de rhétoriques, peut-être. Moins de discours. Moins de langue de bois. Ce mensonge appelé “Maghreb Arabe”, depuis sa naissance-morte, n’a légué qu’une blessure béante dans le cœur et dans le corps des enfants de l’indépendance. Difficile de fermer cette cicatrice identitaire. Ce trouble !
Une mort annoncée d’un mort, né-mort est une bonne nouvelle. Un mort qui n’a engendré que des ennuis et des importunes.
Ceux qui ont marché dans ses funérailles, nous et nos ancêtres et les ancêtres de nos ancêtres, se libèrent d’un poids, d’un cadavre en décomposition finale ‘’! A.Z

 

…..

An3am, ya syidati el moukhariba, supposée éducatrice, votre agressivité vous l’y aviez tout simplement connectée au fait que:

  •  Taous et Jean soient de confession Chrétienne
  •  mais surtout, pour donner une raison à vos préjugés et assouvir vos frustrations et vos démons longtemps couvées aux tréfonds de votre âme affectée.

Oui ils le sont, et ils le portent bien et ne l’on jamais caché, aux yeux mêmes des hauts dirigeants de la révolution.

Oui, Belkacem et ses enfants sont d’ailleurs l’exception dans la grande famille des Amrouche.

Et alors !!!
Ceci ne les a pas exclus de leur communauté au milieu de laquelle ils vivaient en parfaite communion et ne les a pas non plus marginalisés de leur devoir vis-à-vis de la lutte de libération nationale au même titre, sinon encore plus,. que certains compatriotes.

Leur confession ne les a aucunement complexés vis-à-vis de la lutte de libération nationale qui leur a ouvert les bras et bien intégrés à l’image de Jean très actif dans les accords d’Evian.

Eviant où ont eu lieu les négociations ayant abouti aux accords de cessez le feu

Toute la famille et les collatéraux sans exception, Jean en particulier, ont donnés beaucoup pour leur pays, THAMAZGHA/l’Algérie.

Et vous et vos semblables, petite madame, inculte, insignifiante et vipérine, qu’en aviez-vous donné ante et post ante 1962 sinon que de la méchanceté, de la trivialité, du séparatisme et de l’exclusion.

Vous êtes une maitrise, vous pouvez vous arroger le droit d’être la maitresse de ce que vous dicte votre conscience.

Toutefois, vous ne pouvez user de ce titre pour officier dans le domaine aussi noble que celui de l’éducation de nos enfants.

Vous ne pouvez, ni encore moins vous avez le droit de brimer ou de martyriser un enfant en vertu de son vocabulaire et/ou de son obédience, quand bien même ce serait votre progéniture, qui par un hasard de cohabitation scolaire ou de bon voisinage, s’exprimerait avec un verbe qui se trouve hors de portée de votre pettite dimension intellectuelle et linguistique.

Non, non petite madame ;

Les enfants sont des créatures propres et saines dénuées d’a prioris.

A ce titre, les éducateurs sont tenus par l’obligation de réserve d’une part ;

D'autre part, la fonction éducative requière une neutralité, beaucoup de tolérance et une moralité sans failles, un bon sens et des compétences didactiques très poussés, ya toute petite madame écervelée.

L’éducateur devrait incarner l’exemple de citoyen parfait maitrisant ses tendances politiques et ses penchants idéologiques.

….

Nayla ma Grande ;

Nayla, ma fille,  sois forte pour affronter cette vie pleine d’obstacles de tous genres.

Ces  travers semés très souvent sur nos chemins par cette engeance mal intentionnée, tu sauras les transcender par tes études et ta réussite sociale.

Le temps, les avances culturelles, scientifiques et technologiques, jouent en ta faveur, il faut juste y mettre ton génie pour les dompter et de les mettre à ton profit.

L’avenir étant devant toi,

TU RÉUSSIRAS NAYLA.

Ta maman qui t’aime tant et;

En ton lieu et place, je m'en charge de dire à ce quintal d’ignorance :

  • sait-elle seulement ce qu’est la religion?
  • cette somme d’exclusion, fait-elle le lien entre les religions monothéistes, les religions du livre?
  • Saurait-elle seulement citer le nom des Khoulafa Errachidines et les 25 prophètes cités dans le coran et les 5 d’origine Arabe?

- Sait-elle seulement qui est Omar Ibn Al Khattab?

Et comment s’est-il comporté lorsqu’il entra dans la ville Sainte de Jérusalem?
“‘Omar arpentait les rues, accompagné de Ka’b al-Ahbâr qui était un juif converti à l’Islam.
Les membres du clergé chrétien leur firent visiter les lieux saints de leur liturgie.
Arrivé devant l’église de la Résurrection, ‘Omar désirait prier, mais il pria à l’extérieur pour éviter que les Musulmans ne prennent prétexte de cela, pour réquisitionner cette Église dans le futur et la transformer en Mosquée.”

...
Ce tas de...ignorance saurait elle donner les noms du groupe des 22 et des 6 historiques à l’origine du déclenchement de la révolution Algérienne?

Son imagination ne pourrait admettre que d’authentiques Amazigh/Algériens de diverses croyances ont vécus sur cette terre ante et post ante avènement de l’Islam.

Parmi eux: Dyhia ou Kahina, Apulée ou Afoulay, Takfarinas, Massinissa, Juba père et fils, saint Augustin, saint Donat et tant d’autres occultés par le reniement de l’histoire.

….

Nous n’allons pas non plus aller jusqu’à lui faire l’affront de lui demander de citer tous ces Français, de confession chrétienne, et/ou de confession juive, qui ont soutenu, aidé et donné leur vie pour que cet ‘’epsilon troglodyte’’ d’esprit et de culture, puisse trôner sur l’estrade d’une école ALGERIENNE libérée d’une colonisation au prix de tant de sang, de souffrances et de vies humaines.

C’est pour cela d’ailleurs qu’il est hors de question qu’il soit admis une autre forme de domination "coloniale" sous la coupe et/ou les couleurs de son travestissement.


Demandons lui quand même, pour lui mettre en face des orbites, son IGNORANCE cultuelle, culturelle et historique, qui étaient ces militants et soutiens de la cause nationale:


1- Côté femmes:


Claudine Chaulet, Jacqueline Netter Guerroudj, Danielle Mine, Raymonde Pachard, Eveline Safir
Lavalette, Reine Raffini, Denise Duvallet, Jocelyne Chatain, Joseline Grêche etc pour ne citer que celles là.

 
Djamila Danièle Minne , Anne Chaulet , Annie Steiner

 

 

Claudine Chaulet :

Elle était une militante engagée dans le combat pour l’indépendance de l’Algérie. La sociologue Claudine Chaulet, née Guillot, est décédée, jeudi 29 octobre, à Alge0r, à l’âge de 84 ans, trois ans après la mort, le 5 octobre

Claudine Chaulet

2012, de son mari, Pierre Chaulet. La nouvelle a suscité une grande émotion en Algérie, où des hommages spontanés ont été rendus à son parcours exceptionnel. Le président Abdelaziz Bouteflika a salué une femme qui vouait à « l’Algérie et à son peuple un amour désintéressé ».

Née le 21 avril 1931 à Longeau, en Haute-Marne, fille d’un officier de gendarmerie et d’une enseignante.

Le premier contact avec l’Algérie a lieu en 1942, à Oran, où son père a été nommé. Elle y reste jusqu’en 1944. Après un retour de courte durée en France, la famille revient en Algérie en 1946. A la faculté des lettres d’Alger, la jeune femme a comme professeur le très charismatique André Mandouze, un résistant au franc-parler, défenseur précoce de l’indépendance algérienne, signataire du « Manifeste des 121 » (texte signé en 1960 par des intellectuels français qui dénoncent la guerre), qui finira par être expulsé d’Algérie par les autorités coloniales.

Une période exaltante où elle participe à la réalisation de la revue Consciences algériennes. C’est encore chez André Mandouze, le 21 décembre 1954, quelques semaines après le début de la guerre d’indépendance, le 1er novembre 1954, qu’elle rencontre Pierre Chaulet, interne en médecine, catholique très engagé dans l’action sociale, en contact avec les indépendantistes. Ce jour-là, le couple emblématique des Chaulet se constitue. Le mariage est scellé le 12 septembre 1955 à l’église d’Hussein-Dey, tenue par le charismatique Père Jean Scotto.

Engagement naturel

En septembre 1955, Abane Ramdane, dirigeant du Front de libération nationale (FLN), leur pose « la question de confiance » : « “Est-ce que l’organisation peut compter sur vous?” Nous répondons ensemble et séparément “oui” », racontent-ils.

Claudine et Pierre Chaulet ont tranché : il n’y a pas de « problème algérien », il y a un « problème posé par la présence de la France en Algérie ». Ils décident de s’engager « à cause de ce qu’il faut changer, radicalement : le mépris et l’humiliation de l’homme, les bidonvilles d’Alger ».

Elle milite, convoie des tracts, exfiltre des militants recherchés. Elle transporte, caché dans les langes de son bébé, le texte de la « plate-forme de la Soummam » de 1956, qui aura une grande importance dans l’histoire de la révolution algérienne.

Claudine et Pierre Chaulet

Le 27 février 1957, Pierre Chaulet est arrêté par les policiers de la Direction de la surveillance du territoire (DST). Elle accomplira, seule, la délicate mission d’évacuer Abane Ramdane, alors qu’Alger est quadrillée par les paras. Ce sera ensuite l’exil et un combat qui se poursuit depuis Tunis.

D’origine européenne, de culture française, Claudine et Pierre Chaulet se considéraient comme pleinement algériens. Leur engagement leur vaut un grand respect dans le pays.

 

 

Jacqueline Netter - Guerroudj

Jacqueline Guerroudj, née Netter le 27 avril 1919 à Rouen et morte le 18 janvier 2015 à Alger, est une militante communiste et anticolonialiste française,

Jacqueline Netter Guerroudj, mère de Danielle Minne Amrane

membre du FLN et moudjahida  de la guerre d'indépendance algérienne.

Elle a été condamnée à mort avec son mari, Abdelkader Guerroudj, en tant que complices de Fernand Iveton. Elle et son mari ont été graciés en partie grâce à une campagne médiatique menée notamment par Simone de Beauvoir.

Elle était la doyenne des 6 moudjahidates condamnées à mort pour leur engagement dans la révolution algérienne.

Elle fait des études de philosophie et de droit.

Elle se marie avec Pierre Minne, enseignant comme elle et militant communiste. Leur fille, Danièle Minne, naît en 1939.

En 1942, en raison de ses origines juives, elle est internée par les Nazis. Heureusement avec l'aide de son mari, de militants communistes et d'un prêtre, elle réussit à fuir vers la zone libre et ainsi échapper à la déportation.

En 1948, les Minne partent enseigner en Algérie. Ils s'installent dans la région de Tlemcen, à Chetouane (à l'époque Négrier) d'abord, puis à Aïn Fezza où Jacqueline est institutrice.

Divorcée, Jacqueline Netter se remarie en 1950, avec Abdelkader Guerroudj, militant du Parti communiste algérien et directeur de l'école où elle enseigne. En avril 1955, Jacqueline et Abdelkader Guerroudj sont expulsés pour leurs activités. Après avoir passé quelques mois en France, ils rentrent à Alger et participent à partir de janvier 1956 à l'organisation des Combattants de la libération et du Réseau de Yacef Saadi. Ils sont tous les deux condamnés à mort comme complices de Fernand Iveton, seul Européen guillotiné durant la guerre d'Algérie, mais seront graciés, avec Djamila Bouazza et Djamila Bouhired, le 8 mars 1962.

Elle était la doyenne des six femmes condamnées à mort pour des actes « terroristes » pendant la guerre d'indépendance.

Elle est morte le 18 janvier 2015 à Alger et a été inhumée dans le carré des martyrs du cimetière d'El Alia.

Sa fille : Danielle Mine :

Les parents de Danièle Minne, Jacqueline Netter, d'origine rouennaise, et Pierre Minne, professeur de philosophie, arrivent en Algérie en 1948.

Danielle Minne Amrane Fille de Jacqueline Netter Guerroudj
L'attentat de l'Otomatic (26 janvier 1957)

Articles connexes : Attentats pendant la guerre d'Algérie et Bataille d'Alger.

Danièle Minne participe en 1956 à la grève des étudiants et rejoint la rébellion des nationalistes algériens sous le nom de Djamila. Membre du « réseau bombes » du FLN durant la bataille d'Alger, elle fait partie du groupe de jeunes femmes poseuses de bombes dans les lieux publics d'Alger, en particulier les cafés fréquentés par la jeunesse, causant la mort de plusieurs personnes.

Le samedi 26 janvier 1957, Danièle qui est encore mineure (17 ans) participe à un triple attentat du FLN dans trois brasseries de la rue Michelet située dans le quartier européen. Elle pose sa bombe dans le bar Otomatic à Alger, tandis que ses complices déposent d'autres engins explosifs au Coq-Hardi et à La Cafeteria.

Le bilan de ces attentats est de « quatre femmes tuées, 37 blessés hospitalisés dont 21 femmes, dont 2 dans un état alarmant » selon Le Journal d'Alger.

Condamnée le 4 décembre 1957 à sept ans de prison, incarcérée à la prison de Barberousse, transférée en suite en France, elle est libérée en avril 1962 à Rennes et amnistiée en application des Accords d'Évian.

 

Raymonde Pachard :

Raymonde Peschard naît le 15 septembre 1927 à Saint-Eugène (aujourd'hui Bologhine), d'un père chef de gare. Assistante sociale au sein de la compagnie Électricité et gaz d'Algérie, elle milite pour le Parti communiste algérien. En

Raymonde Pachard

1956, elle rejoint le FLN et se voit confier quelques missions avant d'être injustement accusée d'avoir remis des bombes à Fernand Iveton. Sous la torture, ce dernier a en effet affirmé que la femme en question était blonde, afin de protéger Jacqueline Guerroudj, qui était brune, et Raymonde Peschard devient de ce fait recherchée par les services de renseignement. En mars 1957, elle s'engage dans l'ALN et se fait connaître sous le nom de Taous (« Le Paon » en arabe), en hommage à sa beauté.

En novembre 1957, le groupe auquel elle est affectée prend la direction de la Tunisie. À l'aube du 26 novembre, le groupe dirigé par Mustapha Laliam se fait encercler par l'armée française non loin de Medjana et Raymonde Peschard est tuée ainsi que dix de ses compagnons d'armes.

 

 

Evelyne Lavalette – Safir-,

 

Évelyne Lavalette est née en 1927 à Rouiba, à l'est d'Alger. Elle est issue d'une famille de pieds-noirs de la troisième génération. Elle a grandi à Rouiba.

Evelyne Lavalette

En 1951 elle adhère à l'Association de la jeunesse algérienne pour l’action sociale (AJAAS). Composée d'Algériens de toutes origines religieuses: catholiques, protestants, juifs, laïcs et musulmans, son but est l’éducation des jeunes, dans une vision réelle de l’Algérie d’alors.

En 1955, un an après le déclenchement de l’insurrection du 1er novembre 1954, elle rejoint les rangs du Front de libération nationale (FLN) et elle participe par le biais de l'AJAAS à l’impression semi-clandestine d'une revue pro-FLN dénonçant les injustices du colonialisme. Peu après, elle s'engage dans le FLN comme agent de liaison, assurant la tâche difficile de l'impression des tracts, le transport de matériel, l'acheminement de colis et l’hébergement chez elle à différentes reprises des combattants du FLN, parmi lesquels le colonel Ouamrane, le colonel Sadek, Belkacem Krim, Ben M'hidi, Mohamed Seddik Benyahia, Ramdane Abane et Benyoucef Benkhedda.

En 1956, elle participe à l'impression du premier numéro du journal clandestin El Moudjahid, l'organe officiel du FLN. Elle dactylographie pour le même journal un document épais sur le Congrès de la Soummam, l’appel à la grève des étudiants de février 1956 et la lettre d'Ahmed Zabana à ses parents, guillotiné en juin 1956.

Arrêtée le 13 novembre 1956 par la police française, torturée, détenue à la prison d’Oran de 1956 à 1957, ensuite à Orléansville (Chlef), puis à la Centrale de Maison-Carrée (El-Harrach), elle est libérée en 1959.

À l’indépendance de l'Algérie, elle est élue à l’Assemblée constituante puis à la première Assemblée nationale en 1964. Elle participe à l’étude et la mise en place du système éducatif algérien. En 1967, elle épouse le journaliste Abdelkader Safir, un des éminents pères du journalisme algérien. Elle occupera à partir de 1968, jusqu'à sa retraite, diverses fonctions au ministère du Travail et dans l'administration locale.

Elle a vécu à Médéa jusqu'à son décès, le 25 avril 2014 et inhumée à Alger, au cimetière chrétien de Diar Essâada (El-Madania).

 

Article résumant cette épopée des MOUDJAHIDATES de diverse confessions : Moudjahidate de confession chrétienne ou juive : «Des Algériennes à part entière»

juillet 4, 2017 -

                                           https://www.algeriepatriotique.com/wp-content/uploads/2017/07/danielle-djamila.jpg

Danielle Minne et les autres «se réclamaient de leur algérianité à part entière». D. R.

Les moudjahidate d’origine européenne ayant milité durant la Révolution de novembre 1954 en faveur de l’indépendance de l’Algérie étaient des Algériennes à part entière, ont plaidé ce mardi à Alger des témoins, relevant le sacrifice, parfois en vie, consenti par ces dernières.

Intervenant au Forum d’El-Moudjahid consacré à ces moudjahidate de confession chrétienne ou juive, à la veille de la célébration du 55e anniversaire du recouvrement de l’indépendance, l’ancien moudjahid Tahar El-Hocine a insisté pour que soient considérées ces Françaises et autres Européennes comme étant des Algériennes à part entière, car ayant consenti un sacrifice tout aussi grand que celui du peuple algérien.

Pour les faire sortir de l’oubli, il a tenu à citer quelques noms de ces militantes convaincues par la justesse de la cause de libération nationale. Outre celles plus ou moins médiatisées comme Claudine Chaulet, Jacqueline Guerroudj, Danielle Mine, Evelyne Safir Lavalette, il a évoqué Reine Raffini, Denise Duvallet,

Janine Cohene porteuse de valises dans le groupe Jeanson

Jocelyne Chatain, etc.

Le moudjahid Abdelmadjid Azzi a tenu, quant à lui, à souligner le même rôle joué par les Européennes que les Algériennes durant la Guerre de libération nationale ainsi que leur engagement sans faille pour cette noble cause. Il a cité, entre autres combattantes, Raymonde Peschard (dite Taoues) qui soignait les blessés algériens dans les maquis aux côtés de Nafissa Hamoud ainsi que Danielle Mine (Mme Djamila Amrane), lesquelles, a-t-il poursuivi, «se réclamaient de leur algérianité à part entière». «Elles combattaient le système colonial français alors qu’elles n’étaient pas concernées par le code de l’indigénat qui offrait des privilèges aux seuls Européens», a-t-il observé, avant de rappeler que la première a été froidement abattue par l’armée française lorsqu’elle s’est opposée à la suite de l’assassinat par ces derniers d’un médecin algérien dans le maquis.

Il a poursuivi en s’interrogeant en ces termes : «Comment peut-on aujourd’hui faire la différence entre le sacrifie des hommes et des femmes, d’une part, et ceux des Algériens de souche et des Européens, d’autre part, sachant qu’il ne s’est pas agi d’une guerre entre religions», avant de conclure par dire sa conviction que la femme a endossé davantage que l’homme durant la Révolution, et à tous les niveaux.

Moudjahida de la Wilaya VII au sein de la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN), Akila Ouared a insisté, elle aussi, pour que soient considérées comme des Algériennes à part entière «celles qui ont adhéré à la cause nationale et pour qu’elles ne soient plus désignées sous l’appellation d’amies de l’Algérie, l’amitié ne conduisant pas forcément à prendre les armes», a-t-elle argué. «Y a-t-il un sacrifice plus grand que celui de donner sa vie, au moment où ces martyres étaient qualifiées par les tribunaux militaires français de traîtres et qu’elles avaient milité sans rien demander en retour ?» s’est-elle indignée, appelant le ministère des Moudjahidine à se pencher sur cette question.

Fils d’un moudjahid d’origine italienne et frère de la martyre Molinari Oum El-Khir, tombée au champ d’honneur les armes à la main à l’âge de vingt-deux ans, Kaddour explique comment, en 1969, son père qui a voulu être algérien a demandé auprès de l’état-civil à substituer son nom de famille par celui de Soukhal, du nom de son épouse.

L’avocate Fatma-Zohra Benbraham est revenue, quant à elle, sur le rôle de ses collègues françaises durant la Révolution à travers le pont aérien qui consistait à défendre les prisonnières algériennes, citant notamment Nicole Dreyfus, avocate au barreau de Paris. Pour sa part, le président de l’association Maillot-Yveton, Merzouk Chertouk, a plaidé pour que soient baptisés des rues et boulevards au nom de ces militantes et militants de confession non musulmane, lesquels ont plus de mérite que les autres et qui ont été condamnés et torturés doublement, en raison précisément de leur origine.

R. N.

 ….

 ….


2- Côté hommes:


- Il nous faut citer, sans être exhaustif, tous les hommes de religions qui,

L'Abbé Alfred Berenguer

dérogeant à la règle, ont témoigné notamment contre la torture, je veux citer Monseigneur Duval, l’abbé Bérenguer qui fut même ambassadeur du Gouvernement Provisoire de la Révolution Algérienne en Amérique du Sud, sans oublier l’immense Frantz Fanon qui combattit avec les armes de l’esprit et dont les écrits -cinquante ans après- sont toujours d’actualité.

 

«L'abbé Berenguer a toujours considéré que l'Algérie était son seul pays. Il

disait toujours que la France n'était pas l'Algérie et qu'elle ne pouvait jamais l'être ni sur le plan de la géographie, ni de l'histoire, ni de la langue, ni de la religion.»


- Henri Alleg:

 

 

Il est arrêté le 12 juin 1957, soit le lendemain de l’arrestation du mathématicien Maurice Audin- un autre juste-, par les hommes de la 10e division parachutiste.

Il est séquestré un mois à El-Biar où il est torturé. A Barberousse, la prison civile d’Alger. Son témoignage commence par la formule : « En attaquant les Français corrompus, c’est la France que je défends. »
 

- Le professeur Chaulet:

 

Pierre et Claudine Chaulet

Il a effectué des opérations secrètes avec les combattants du FLN sous les ordres de Abane Ramdane.


Le Pr Chaulet a réussi, avec sa femme Claudine qui avait également épousé la cause algérienne, à rejoindre le FLN en Tunisie où il a continué ses activités à la fois comme médecin et comme journaliste au journal du FLN, El Moudjahid. Il est l'un un des membres fondateurs de l'agence de presse algérienne APS, à Tunis en 1961.

 

- Docteur Daniel Timsit :

 

Il a participé activement à la guerre d’indépendance de l’Algérie du « mauvais

Docteur Daniel Timsit

côté » pour les « nostalgiques » en fait du côté de la dignité et de l’honneur Daniel Timsit est né à Alger en 1928 dans une famille modeste de commerçants juifs. Descendant d’une longue lignée judéo-berbère, il a grandi tout naturellement dans ce pays où cohabitent Juifs, Arabes et Pieds-noirs, que le système colonial s’efforce de dresser les uns contre les autres.

 

Francis Jeanson


- Maurice Laban:

 

C’est un français né en Algérie qui rejoignit très jeune le parti communiste. Il a vécu tous les grands événements qui ont marqué la période : le Front populaire, la Guerre d’Espagne, la deuxième guerre mondiale, la Guerre d’Algérie. Il finit par rejoindre les combattants algériens dans le maquis.

Maurice Laban

Il est tué par l'arrmée française alors qu'il avait pris le maquis dans les Aurès aux côtés de l'aspirant Maillot sous le commandement d'Abbas Laghrour : le 5 juin 1956, le groupe de huit maquisards du « maquis rouge » que commande Henri Maillot est surpris par les troupes françaises près de Lamartine2 dans la région d'Orléansville. Trois membres du groupe sont tués au combat : Belkacem, Hammi et Maurice Laban. Henri Maillot, quant à lui, est pris vivant puis confié aux gendarmes mobiles. Après deux heures de tortures on lui dit de filer. Il part à reculons en criant « Vive le Parti communiste algérien ! » et s'écroule sous une rafale.
 

 

- Francis Jeanson:

 

 

Le groupe Jeanson - porteurs de valises

C’est la figure de proue des "porteurs de valises" du FLN
 

Francis Jeanson

Il est né à Bordeaux le 7 juillet 1922, mort à Arès le 1 août 2009, est un philosophe français, notamment connu pour son engagement en faveur du FLN

pendant la guerre d'Algérie.
« ...Je voudrais que tu retiennes que mes camarades et moi n’avons fait que notre devoir, car nous sommes l’autre face de la France. Nous sommes l’honneur de la France. » C’est par cette phrase que Francis Jeanson s’adressant au président Abdelaziz Bouteflika - en Juin 2000 a défini son rôle lors de l’aide qu’il a apportée à la Révolution algérienne.

 

….

- Fernand Yveton:

La guillotine

Né le 12 juin 1926 au Clos-Salembier (Alger) et mort guillotiné le 11 février 1957,
Il se propose, en octobre 1956, pour réaliser un sabotage à l'aide d'une bombe

Fernand Yveton

dans l’usine à gaz du Hamma où il travaille. La prise de contact a lieu avec la militante Jacqueline Guerroudj, épouse d'Abdelkader Guerroudj, qui est désignée par le FLN pour lui remettre deux bombes fabriquées par Abderrahmane Taleb, mais Iveton ne peut en transporter qu'une seule et lui laisse l'autre.
« La vie d’un homme, la mienne, compte peu.
Ce qui compte, c’est l’Algérie, son avenir. Et l’Algérie sera libre demain. Je suis persuadé que l’amitié entre Français et Algériens se ressoudera ». Fernand Iveton, Déclaration peu avant d’être guillotiné).
Il y avait 35 ans, il tombait sous le tranchant de la guillotine, son

crime avoir combattu pour l’indépendance de son pays l’Algérie.

Algérie. Fernand Iveton, guillotiné pour l’exemple, il y a soixante ans
Yveton employé de l'usine à gaz

Dimanche, 12 Février, 2017

Fernand Iveton ( à gauche sur la photo), ouvrier, communiste, guillotiné, il y a soixante ans, le 11 février 1957.

          ‘’Il y a soixante ans, le 11 février 1957, Fernand Iveton, 31 ans, militant communiste, accusé de terrorisme, était guillotiné. Sa grâce avait été refusée par le gouvernement de Guy Mollet. Relire le portrait publié en février 2007 dans l’Humanité. 

«Je vais mourir, mais l'Algérie sera indépendante » furent les derniers mots prononcés par Fernand Iveton, avant d'être guillotiné juste après Mohamed Ounouri et Ahmed Lakhnache, le 11 février 1957 à 4 h 30 du matin. « Ce matin, ils ont osé/ Ils ont osé/ Vous assassiner/ C'était un matin clair/ Aussi doux que les autres/ Où vous aviez envie de vivre et de chanter (...) », déclamait dans un poème écrit après son exécution Annie Steiner, alors jeune militante détenue dans le quartier des femmes de la prison de Barberousse d'Alger (1). Fernand Iveton avait trente et un ans, ses deux codétenus, un peu plus de vingt ans. « Nous avons voulu sa mort et nous l'avons obtenue sans défaillance », écrivait ce jour-là Jean-Paul Sartre. « Les 300 condamnés à mort d'Algérie sont, pour la plupart, des otages que l'on veut fusiller », dénonçait l'écrivain et journaliste communiste Pierre Courtade dans l'Humanité.

          Rencontrée dans une librairie à Alger, Annie Steiner se souvient encore de ce 11 février 1957 quand sa compagne de cellule, Yvette Bacri, l'a réveillée. « Annie, réveille-toi, ils emmènent Fernand », lui crie-t-elle. Elle avait reconnu la voix d'Iveton quand il était passé devant le quartier des femmes encadré par des gardiens qui l'emmenaient vers le lieu de son exécution. Il était en train de chanter. « Il s'est dirigé vers la guillotine comme s'il allait revenir », écrit alors Étienne Fajon dans l'Humanité. « Tous les détenus, c'était la tradition quand un militant était exécuté, ont commencé à crier, à faire du bruit avec n'importe quoi et à scander "tahia el-djazaïr" (vive l'Algérie). Après sa mort, on a fait une grève de quarante-huit heures », ajoute Annie Steiner.


 


- Henri Maillot:

Henri Maillot et Maurice Laban morts tous les deux au champ d'honneur pour que vive l'Algérie libre.

 

Né à Alger en 1928 dans une famille pied-noir, ami depuis l'enfance de Fernand Iveton, son voisin du Clos-Salembier.
Après avoir été rappelé trois mois sous les drapeaux, il s’engage avec

L'aspirant Henri Maillot

le grade d’aspirant et est affecté au 57e bataillon de tirailleurs de Miliana. Le 4 avril 1956 il passe au maquis avec un camion d’armes, et il adresse cette lettre à la presse parisienne.
“Je ne suis pas musulman, mais je suis Algérien, d’origine européenne. Je considère l’Algérie comme ma patrie. Je considère que je dois avoir à son égard les mêmes devoirs que tous ses fils. Au moment où le peuple algérien s’est levé pour libérer son sol national du joug colonialiste, ma place est aux côtés de ceux qui ont engagé le combat libérateur”.
Le 22 mai 1956, Henri Maillot est condamné à mort par contumace pour trahison par le tribunal militaire d'Alger. Le 5 juin 1956, le groupe de huit maquisards du « maquis rouge » que commande Henri Maillot est surpris par les troupes françaises près de Lamartine dans

En mémoire du Chahid Henri Maillot

la région d'Orléansville. Trois membres du groupe sont tués au combat : Belkacem, Hammi et un Européen, Maurice Laban.
Henri Maillot, quant à lui, est pris vivant puis confié aux gendarmes mobiles. Après deux heures de torture on lui dit de filer. Il part à reculons en criant « Vive le Parti communiste algérien ! » et s'écroule sous une rafale.

- Maurice Audin :

 

Né le 14 février 1932 à Béja(Tunisie) et mort à Alger en 1957, est un mathématicien français, assistant à l’université d’Alger, militant de

Maurice Audin mort sous la torture

l'indépendance algérienne.
Après son arrestation le 11 juin 1957 au cours de la bataille d'Alger, il meurt à une date inconnue.
Pour ses proches ainsi que pour nombre de journalistes et d'historiens, notamment Pierre Vidal-Naquet, il est mort pendant son interrogatoire par des parachutistes.

 

Maurice Audin et son épouse

JEAN AMROUCHE PURE ALGERIEN DE CONFESSION CHRETINNE :

La pensée de Jean el Mouhoub Amrouche

L’itinéraire politique de Jean Amrouche est sans aucune ambiguité. Il est témoin de son peuple, il doit témoigner et il témoigne. Le déclenchement de la révolution est d’abord un choc. Laissons parler Jean Amrouche : « Elle est

Jean el Mouhoub Amrouche

engagée (la France) à son insu dans une tragédie où elle risque de se perdre… Je crois qu’elle ne peut se sauver qu’en choisissant le plus grand risque : en donnant aux Algériens leurs libertés et leurs patries… Je sais seulement que je suis l’un des rares témoins de ce peuple héroïque enseveli sous le mépris et la misère, à qui l’on refuse jusqu'à son nom de peuple ».

Durant la guerre de libération nationale, Jean Amrouche fut l’intermédiaire et le médiateur auto-désigné et autoproclamé entre le FLN, résistant et rebelle, et Charles de Gaulle.

D’ailleurs, il écrit « Je suis le pont, l’Arche qui fait communiquer deux mondes mais sur lequel on marche et que l’on piétine, que l’on foule… Je le resterai jusqu'à la fin des fins, c’est mon destin ».

Jean Amrouche décède le 16 Avril 1962 et n’assistera pas aux accords d’Evian et à l’Algérie indépendante.

Carte d'acréditation délivrée par le GPRA

Ce Jean, critique littéraire, et ce El Mouhoub, militant de la cause algérienne, est bien complexe, une figure moderne de Janus, lucide et souffrant.

 

Son dernier souffle vital, l’ami de Ferhat Abbas, président du GPRA, et Krim Belkacem, chef historique de la révolution, l’emploie en tant qu’intermédiaire du FLN tout en étant l’ami du général de Gaulle et de sa politique de décolonisation.

Cinquante ans après sa disparition, l’apport tant littéraire que politique de Jean Amrouche à l’Algérie a été occulté par la permanence d’une idéologie «ostraciste».

« Si un jour je me trouvais encore à la direction de notre pays, sois persuadé

que tu seras appelé à servir dans un poste de confiance.»

Ferhat Abbas, lettre à Jean El-Mouhouv Amrouche, mars 1962.

La famille Amrouche


                            .............….............................................

 

épilogue:


        N’en déplaise à cette créature des ténèbres, il y en a tant d’autres Moudjahidates et Moudjahidines (Algériens de naissance ou de cœur, de confessions et de nationalités diverses) qui se sont sacrifiés pour l'indépendance du pays, que son cerveau atrophié, plus petit que celui d’une créature plus intelligente qu’est le moustique, ne saurait engranger.


Porterait elle le prénom de cette autre gourde de Nai-3'ma que cela ne m'étonnerait pas, tellement elles font dans le même registre?
C’est pour cela, qu’elle devrait s’éloigner des lieux éducatifs et culturels et se rapprocher de cet autre spécimen défrayant la chronique de ces derniers jours, pour créer une association de buveuses…d’eau de chamelle.

 

"Il faut parfois longtemps pour qu'une vérité démontrée devienne une vérité acceptée."

‘’Le temps rendra gloire à la vérité’’

 

Omar Bouazza

Omarbouazz2@yahoo.fr

La frustration d’une écolière, par Omar Bouazza
La frustration d’une écolière, par Omar Bouazza
La frustration d’une écolière, par Omar Bouazza
La frustration d’une écolière, par Omar Bouazza
La frustration d’une écolière, par Omar Bouazza
La frustration d’une écolière, par Omar Bouazza
La frustration d’une écolière, par Omar Bouazza

ANNEXE

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Taos Amrouche par:

 

Cultur'Art kabyle

9 février 2018

 

Taous Amrouche

 

La première romancière algérienne de langue française et une chanteuse berbérophone (1913-1976)

Née à Tunis en 1913, dans une famille kabyle originaire de la vallée de la Soummam (Ighil-Ali en Petite-Kabylie), Marguerite Taos Amrouche était la sœur de l'écrivain Jean Amrouche. Elle a été comme lui confrontée à la double culture berbère et française.

Leur famille s'est convertie au catholicisme et a adopté la langue française, langue qui sera celle de la romancière. leur mère, Fadhma Aït Mansour (1882-1967), élevée dans une des premières écoles de filles en Algérie a laissé des mémoires : Histoire de ma vie (1968, Maspero).

Leur père, Belkacem Amrouche est originaire d'Ighik-Ali, un village de la Petite Kabylie. Confié aux Pères blancs, il avait été baptisé à l'âge de cinq ans. Il refuse d'épouser la fille du village qu'on lui avait promis. Il émigre avec Fadhma à Tunis où Belkacem trouve un emploi aux Chemins de Fer tunisiens.

Taos Amrouche était l'amie d'André Gide et de Jean Giono. Dans ses romans fortement autobiographiques, elle analyse son déracinement, l'exil, la solitude et exprime le besoin d'émancipation des femmes étouffées par la tradition. Elle a écrit quatre romans : Jacinthe noire (1947), Rue des tambourins (1969), L’amant imaginaire (1975) roman autobiographique, Solitude ma mère (1995) roman posthume, et un recueil de contes et de poèmes Le Grain magique (1966)

Taos Amrouche entreprend dès 1936, la collecte. des chants populaires berbères. Douée d'une voix exceptionnelle, elle interprète de très nombreux chants berbères, qu'elle tient de sa mère et se produit dans de nombreuses scènes. En 1967, elle obtient le Disque d’or. Taos Amrouche a surtout excellé dans l’opéra en langue amazighe, ce qui explique qu'elle fut largement ignorée par les autorités algériennes.

Elle a aussi fait une carrière de chroniqueuse à la radio, d'abord à Tunis, dès 1942, puis à Alger en 1944. Elle se marie avec le peintre Bourdil, dont elle a une fille, Laurence, devenue comédienne, et réside définitivement à Paris à partir de 1945. Elle a assuré à la radiodiffusion française une chronique hebdomadaire en langue kabyle, consacrée au folklore oral et à la littérature nordafricaine. Taos Amrouche est morte en 1976, elle repose à Enterrée à Saint-Michel-l'Observatoire, près de Paris
 

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