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13 décembre 2017 3 13 /12 /décembre /2017 14:22

 

GHARDIA ET SA MUTATION

surFB 13 avril 2015

Rondpoint entrée sud de Ghardia

13 Avril 2014

 

Jusqu’en 2010, j’y allais régulièrement au moins une fois par mois en saison printanière.

Voilà ci-dessous deux articles de presse qui décrivent cette contrée telle que je l’aie toujours connue et dont j’ai suivi la croissance depuis 1975 et telle que je l’ai retrouvée en mars 2015 après une absence de 4 ans.

Si en termes d’urbanisme, elle a progressé, il n’en est pas de même du côté politico économique et social.

Le fait frappant pour un œil avisé se trouve être cette dichotomie entre les deux

Communautés Arabe/Ibadite (mozabites).

 

‘’Idha Ghardaia ma riyébhache ouédha, yréybouha w’lédha - Si ghardaia n’est pas détruite par son oued, elle sera détruite par ses enfant-’’.

 

Cette sentence rendue dans les temps jadis par le patriarche de la ville, semble se concrétiser selon les dires des Ghardaouis.

 

LE VIRAGE EN 4 TEMPS (4 ANNEES -2010/2014/)

 

« LA VIE A GHARDAÏA, EN 2012

 

A Ghardaïa, C'est simple, le monde, c'est l'activité économique, le commerce! Et

en ce printemps 2012, il va comme souhaité: on est loin de la morosité qui a suivi les catastrophiques inondations de l'Aid Séghir 2010!

Il règne une activité soutenue au niveau de toutes les échoppes, de toutes les ruelles qui proposent de chaque côté des fruits et légumes frais et  moins chers qu'à Alger!

Mangues du Mali, truffes de la région dont les vendeurs vantent les qualités nutritives et dont le parfum douçâtre flotte sur la place du Conseil des Anciens; carottes et salades fraîchement cueillies, tapis et chèches colorés se marient en exhalaisons aromatisées.

Terfess (truffe des sables)

Les tenues traditionnelles et artisanales, les chèches de toutes les couleurs, les "poudres" miraculeuses et d'effet immédiat attirent les curieux et les persifleurs.

Les outils de tissage, les produits de la dinanderie, tout indique une vieille civilisation qui ne refuse pas le présent tout en se projetant dans l'avenir. La plupart des denrées et objets manufacturés de large utilisation sont fabriqués ici.

Le neuf s'intrique heureusement avec le vieux et l'ancien: il y a une harmonie qui ne se dément pas.

L'harmonie est le mariage des contraires lorsque les forces sont équilibrées...

N'essayez pas de parler politique avec un Ghardaoui!

Ils répondent invariablement:" si le commerce se développe, tout va bien!"

Le tourisme peut reprendre son essor car les professionnels ont de nouveau confiance et la venue de nombreux touristes européens et asiatiques les conforte et les obligent à se perfectionner. »

Par Larbi Oucherif

 

ARTICLE APS :

«  23 décembre 2014

Un an après de douloureux évènements, Ghardaïa retrouve progressivement sa vie habituelle

 

GHARDAIA - Un an après les douloureux évènements qui ont enflammé les

différents quartiers de la vallée du M’zab, Berriane et Guerrara, les habitants de la wilaya de Ghardaïa reprennent leurs vie habituelle, après avoir traversé une phase de turbulence suite aux affrontements récurrents entre jeunes qui ont mis à mal la stabilité de la région.

Loin des affrontements entre jeunes, le transport urbain, les taxis circulent à nouveau dans les différents quartiers, signe d’un retour progressif à la normale, renouant avec les habituels embouteillages qui sont réapparus au centre de Ghardaïa depuis quelques semaines.

L’activité économique et commerciale est revenue à un niveau quasi normal, mais il faudra encore des jours, voire des semaines, pour faire revenir les commerçants et les artisans dans le souk de la place emblématique de Ghardaïa, incontournable pour les visiteurs de cette contrée, a indiqué Hadj Omar, notable de Ghardaïa, à l’APS.

Les signes d’une amorce de la fin de la galère pour les Ghardaouis sont, bien plus que tout, le déroulement normal de la scolarité des écoliers, collégiens et lycéens, durant de premier trimestre de l’année en cours.

Des séquelles des émeutes, il n’en reste pas grand-chose, si ce n’est des pierres qui jonchent encore le sol par endroits, a fait savoir Hadj Omar, en précisant que ce retour au calme n’a été possible que grâce aux appels à la raison de la part des pouvoirs publics, des sages et des imams, en plus de l’imposant service de sécurité déployé dans la région, pour mettre un terme aux affrontements récurrents et sporadiques entre jeunes.

Le wali de Ghardaïa, Abdelhakim Chater, espère que les actes de violence sont terminés et qu'ils feront place au dialogue, pour amener les habitants à s’unir, à se parler et à cohabiter dans la quiétude.

 A la population, un rôle primordial pour semer la culture de l’entente

"Tous les habitants de Ghardaïa ont un rôle primordial à jouer pour mettre fin àla culture de la haine, semer la culture de l’entente et de la concorde et se prémunir de la division", a-t-il estimé.

L'heure est à la reconstruction et à la réhabilitation des lieux de vie: habitations, écoles, et au développement économique et social de la wilaya, a-t-il souligné.

L’Etat a mis des sommes colossales pour effacer définitivement les stigmates des événements et tourner la page, pour se consacrer à la mise à niveau et au développement de la région, en lançant des projets créateurs de richesses et d’emplois, a expliqué M.Chater.

Avec un air euphorique, un industriel qui a délocalisé son activité vers une ville du Nord, suite aux événements de Ghardaïa, pense que cette reprise de l’activité économique, de plus en plus intense et plus solide, l’incite à se réinstaller à Ghardaïa pour "ne plus s’en aller, et donne à tous les Ghardaouis un regain d’espoir".

La sécurité s’améliore de plus en plus et les gens se déplacent sans incidents majeurs dans les différents quartiers, à la faveur d’un déploiement des unités antiémeutes et des patrouilles mobiles de la police, des unités de la gendarmerie nationale renforcées, alors que des moyens technologiques de télésurveillance, d’un coût de plus de 2 milliards de dinars, ont été installés pour mettre un terme aux violences dans la région.

Auparavant, sur certains axes routiers, les habitants ne pouvaient pas circuler de peur d’être caillassés par des bandes de jeunes dont les cibles favorites sont les bus et les véhicules, ce qui a entravé les activités économiques, commerciales et touristiques.

Les conséquences globales des événements de Ghardaïa sur l’économie locale restent, elles encore, à chiffrer, sachant que des entreprises, des unités industrielles, à travers les zones d’activités de la wilaya, ont dû tourner au ralenti pendant dix mois.

 

Quant au secteur du tourisme, moteur de l’économie locale et touché de plein

 

fouet, sa reprise se montre encore timide, selon des avis recueillis auprès des opérateurs du secteur.

Les violences qu’a connues la région ont terni l’image touristique de Ghardaïa, estime Abdelhamid Benkhelifa, gérant d’hôtel, qui avoue que les troubles ont été dommageables à la région en tant que centre touristique.

Les marchands d’articles de l’artisanat et autres objets de souvenirs attendent avec espoir la venue de touristes, notamment nationaux. "Je n’ai pas eu un seul client depuis belle lurette", s’était lamenté Hamid, qui tient une échoppe de tapis traditionnels, restée fermée pendant plus de dix mois, craignant de "fermer définitivement si l'activité touristique ne reprenait  pas". Même la station thermale de Zelfana (70 km de Ghardaïa) avait été boudée par les curistes et autres visiteurs durant ces événements.

"Les touristes et curistes nationaux sont de retour !", s’exclame Allal, gérant d’un Hammam. Oubliant les violences, la petite station thermale de Zelfana est redevenue la principale attraction pour les visiteurs de Ghardaïa.

 Le tourisme d’affaires et le négoce ont également repris, au soulagement des hôteliers de Ghardaïa.  Consolider les démarches de solutions apportées au problème de Ghardaïa

 

 

Un an après les spectaculaires échauffourées qui ont embrasé des quartiers de la vallée du M’Zab, Berriane et Guerrara, la réponse apportée par les autorités reste "insuffisante", notamment dans l’application des lois de la République en matière de construction illicites et anarchiques, ainsi que le commerce informel qui a squatté les trottoirs et les chaussées carrossable, estiment des élus locaux.

La dernière décennie, la région de Ghardaïa a connu une forte cadence d’urbanisation "anarchique et illicite" qui a généré une pression sur le secteur foncier, ont-ils expliqué.

Principale raison, l’abandon des palmeraies et autres terres agricoles, ajouter à cela la rareté d’assiettes de construction qui a aiguisé l’appétit des promoteurs dans cette région qui connaît une vague de constructions sans précédent. Cette pression a engendré des conflits inter quartiers, soutiennent ces élus contactés à ce sujet par l’APS.

Dès lors, la population locale est montée au créneau via le tissu associatif pour rappeler que le foncier représente une réelle menace pour la cohésion sociale et la cohabitation.

Certains quartiers de Ghardaïa, de Guerrara et Berriane ont connu, depuis décembre 2013, des échauffourées et heurts sporadiques et récurrents entre des groupes de jeunes, émaillées de jets de pierres, de cocktails Molotov et de produits inflammables.

Ces évènements ont été ponctués d’actes de vandalisme et de pillage de locaux à usage d’habitation ou commercial avant d’être saccagés et incendiés.

Lors de ces évènements, treize personnes sont mortes et un millier d’autres ont été blessées, dont une grande partie de blessés parmi les forces de l’ordre, selon le bilan de la wilaya qui fait état aussi de 800 habitations, 500 locaux commerciaux et une vingtaine d’édifices publics qui ont été vandalisés, saccagés pillés, avant d’être incendiés.

Plusieurs actions visant à rétablir le calme dans la région de Ghardaïa par le dialogue et le rapprochement entre les parties en conflit avaient été entreprises par de nombreuses personnalités politiques, religieuses et sportives pour tenter d’apaiser la situation et de ramener le calme dans la région.

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et des membres du gouvernement ont été dépêchés à Ghardaïa pour mettre un terme à ces échauffourées entre jeunes, Ibadites et Malékites.

Plusieurs décisions ont été prises, à l’issue de plusieurs réunions tenues à Alger et Ghardaïa, pour permettre le retour au calme et à la quiétude, notamment la création au niveau des communes touchées d'un conseil de sages,

un "espace d'arbitrage et de conciliation" sur la base de la "coexistence harmonieuse et pacifique" ancestrale qui a toujours prévalu dans cette wilaya. Il a été décidé aussi la distribution "équitable et équilibrée" de 30.000 lots de terrain destinés à l'auto-construction, à travers l'ensemble des communes de la wilaya.

Les pouvoirs publics ont également décidé la prise en charge de la réhabilitation des habitations et locaux incendiés avec l’octroi d’une aide, pour soulager les victimes de ces actes répréhensibles.

Plus de 500 locaux à usage d’habitation ont été réhabilités pour une somme de près de 475 millions DA dans les communes de Guerrara, Berriane et Ghardaia, et l’opération est toujours en cours pour effacer définitivement les stigmates de ces événements, a fait savoir le directeur local de la caisse nationale du logement, Dahbi Korichi.

Lassés par la situation qu’a connue Ghardaïa, les habitants veulent croire à la fin de ces événements malheureux et tentent de reprendre une vie normale en réclamant la paix définitive, la cohabitation, la cohésion sociale et l’unité nationale.

Plusieurs voix ont exprimé leur souhait d’une réconciliation entre l’ensemble des habitants de cette contrée célèbre pour son attachement aux pures valeurs de la religion Islamique, basées sur le pardon, la mansuétude et la clémence.

En dépit des signes d’un retour à la normale avec la réouverture des commerces, banques et autres institutions publiques, l’installation d’étals de fruits et légumes à chaque coin de rue, ainsi que les embouteillages de la circulation, les risques de dérapage restent grands. Ce qui a contraint les pouvoirs publics à maintenir le déploiement quoique discret des forces de sécurité dans la région.»

 

LE M’ZAB :

  • ÉTYMOLOGIE:
     

Selon le traducteur d'Ibn Khaldoun, le mot Mzab provient du mot Al Azzaba «

 

Les hommes non-mariés » 4.
Le mot Mzab provient du mot mousaab : en langue mouzabite le caractère S (sad en arabe) se lit parfois Z ; c'est le cas du mot e-ssiyam (jeûne) qui se lit en mouzabite azomi.

……..

 

HISTOIRE :


LES MOZABITES. :

 

 La région a été peuplée par des communautés troglodytes à partir du Néolithique. On connaît assez mal ces premiers habitants. En tout, le Mzab a vu naître 25 cités aujourd'hui disparues.
Durant l'Antiquité, les romains notèrent la présence de rares campements nomades numides avant Jésus-Christ, berbères ensuite.
À partir du Xe siècle, après la chute de leur empire Rostémide et soucieux de laisser une distance dissuasive avec leurs détracteurs fatimides, les survivants de la famille royale guidèrent leurs citoyens dans la région inhospitalière de la Chebka (« filet »), où ils entamèrent la construction de leurs villes fortifiées. Mêlés aux populations berbères présentes, ces premiers habitants du Mzab s'appelèrent les Béni Mzab (« enfants du Mzab »

…………………………

 

LA SOCIETE :


La nature isolée des ibadites a préservé la zone, et l'ibadisme continue de

rythmer la vie sociale de la région. Un conseil fédéral, Majlis Ammi Said, unités représentatives des Sept Cités, à l'instar de Ouargla, ville située à 200 km au sud-est de la vallée du Mzab, statue en matière d'affaires religieuses, sociales et, de plus en plus souvent, culturelles. Ce conseil fédéral religieux représente un « type islamique de gouvernement » unique aujourd'hui.

…….

La population noire5 (« ikurayan ») aurait été importée par la traite orientale. Ils viendraient de la région de Kôra au Soudan, anciennement enlevés de leurs pays par les touaregs ou les arabes. Ils étaient surtout employés comme jardiniers. Les mulâtres seraient issue du métissage entre hommes Mozabites et femmes noires. Lorsqu'une guerre éclatait entre arabes et mozabites, ils formaient la milice du Mzab mais n'étaient pas employés à la garde. Ils exerçaient les métiers de fabriquant de savates, bouchers, crieurs publics, et pouvaient devenir clercs (mais ne pouvaient pas prétendre faire partie des « douze »). À une certaine date ils furent tous affranchis mais pouvaient décider de rester avec leurs anciens maîtres6.
Ils furent rejoints par une première communauté juive tochavim déjà présente dans le Maghreb, probables descendants d'une fraction israélite partie à l'ouest lors de l'Exode, comme en attestent les manuscrits ancestraux qu'ils conservaient à la synagogue de Ghardaïa.

……..

Au XIIe siècle, une seconde communauté juive en provenance de l'île de Djerba vint à l'instigation des ibadites de Ghardaïa.
Du XIVe siècle au XVIe siècle, la région a fait partie du Royaume Zianide. Dès cette période, des communautés arabes vinrent s'agréger au Mzab.
La diaspora des juifs séfarades issue de l'expulsion des Juifs d'Espagne par le décret d'Alhambra (1492) entraîna leur émigration massive en Afrique du Nord, dont au Mzab.

……….

Ghardaïa est la seule des cinq cités du Mzab qui admettait européens, juifs, musulmans et autres éléments étrangers15. Elle était à l'époque coloniale l'un des quatre centres administratifs et militaires dont dépendait le sud algérien.

…….

 

LE MZAB OU M'ZAB :

Le Mzab ou M'zab, en endonyme tamazight (mozabite) : ⴰⵖⵍⴰⵏ, Aghlan ou encore ⵉⵖⵣⴰⵔ ⴰⵡⴰⵖⵍⴰⵏ, Ighzer awaghlan (la vallée du Mzab), en arabe : مزاب (Mzab), est une région du nord saharien berbérophone, située dans la wilaya de Ghardaïa, à 550 km au sud d'Alger (441 km à vol d'oiseau)1. Elle abrite approximativement 360 000 habitants (estimation 2005)2,3.
Les villes du Mzab
À l'origine le Mzab était un ensemble de 5 oasis de 72 km² à 600 km au sud d'Alger :
• Ghardaïa
• Beni-Isguen
• El Atteuf
• Mélika
• Bounoura
et de deux oasis isolés plus au nord :
• Berriane
• El Guerrara.

• Depuis le XVIIIe siècle, la région accentue son rôle de carrefour commercial caravanier de l'Afrique saharienne, autour de produits tels que la laine, les dattes, le sel, le charbon, les armes, mais aussi les esclaves[réf. nécessaire]. La présence de Mozabites installés dans les villes du Nord du Maghreb telles que Tunis et Alger confirme leurs capacités commerciales.

• La France occupa l'Algérie en 1830 et l'annexe.
• Après la capture de Laghouat par les Français, les Mozabites concluent avec le gouvernement d'Alger une convention qui les engage à payer une contribution annuelle de 1 800 francs pour obtenir l'autonomie. En 1853, la Fédération des Sept Cités du Mzab signe un traité avec la France, le texte garantit une autonomie à la région. Puis, la France annexa le Mzab afin de mettre fin à l'oppression des pillards nomades (1882).
• Les colons français notèrent notamment l'ingéniosité du système d'irrigation particulièrement développé par les mozabites dans leurs oasis et la motorisèrent. La région du M'Zab fut notamment représentée en peinture par les peintres Maurice Bouviolle, Marius de Buzon et d'autres peintres orientalistes français.
• L'abrogation du décret Crémieux par le gouvernement de Vichy en 1940, ainsi que les lois sur le statut des Juifs applicables tant en métropole qu'en Algérie, suscitèrent la crainte de la communauté juive algérienne d'une action génocidaire nazie semblable à la Shoah en France, les poussant à se réfugier dans le Mzab.
• Bien que participant activement à la vie du Mzab, l'éclatement du conflit israélo-palestinien en 1948 envenima les relations entre juifs et musulmans du Mzab. La communauté israélite préféra profiter de la « solidarité nationale » française pour se retirer du Mzab, préférentiellement pour l'Alsace

………

GHARDAÏA :

 

 


• C'est aujourd'hui, après Ghardaïa, la ville la plus importante de la Pentapole.
• Ville sainte du M'zab, foyer intellectuel de l'Ibadisme, Beni-Isguen occupe une position toute particulière dans la sentimentalité mozabite. Sa rigoureuse propreté, la belle ordonnance de ses rues et de ses maisons, ses remparts intacts attirent l'attention. C'est une ville antique prolongée jusqu'à aujourd'hui et toujours jalousement préservée des contacts étrangers.
• La palmeraie s'étend le long de l'oued N'tissa sur 3 kilomètres.

……………

 

VUE PANORAMIQUE DE GHARDAÏA :

 

• Vue panoramique de Ghardaïa (Tagherdayt) avec le lit sec du Wadi Mzab.
• Fondée en 10488 ou 10539 sur la rive droite de l'Oued M'zab et en amont des

quatre autres centres de la Pentapole par deux frères Slimane et Mohammed ben Yahia, cette ville devint rapidement la capitale commerciale du M'zab.
• La Mosquée et son minaret en forme de tronc de pyramide très allongé, domine toute la cité. Celle-ci, située sur les flancs d'une éminence conique au milieu de l'oued M'Zab, développe l'étagement de ses maisons en un panorama qui ne manque ni d'originalité, ni de grandeur.
• C'est, de plus, une véritable ville d'été par le nombre de maisons de campagne qui s'y trouvent. Ces villas de plaisance sont occupées durant toute la saison chaude par les familles entières venues chercher l'isolement et quelque fraîcheur.
• Mais la vie y continue comme en ville, dans les chapelles qui tiennent lieu de mosquée, dans les écoles coraniques, chez les artisans et commerçants qui font la saison.

 

BENI-ISGUEN

 

 

• Beni Isguen, cité sainte entourée de murailles dans le Sahara Algérien
• Fondée en 1347 au confluent de l'oued N'tissa et de l'oued M'zab, elle ne fut d'abord qu'un petit village grossi au XVIe siècle d'éléments émigrés de émigrés de Ghardaïa.

• C'est aujourd'hui, après Ghardaïa, la ville la plus importante de la Pentapole.

• Ville sainte du M'zab, foyer intellectuel de l'Ibadisme, Beni-Isguen occupe une position toute particulière dans la sentimentalité mozabite. Sa rigoureuse propreté, la belle ordonnance de ses rues et de ses maisons, ses remparts intacts attirent l'attention. C'est une ville antique prolongée jusqu'à aujourd'hui et toujours jalousement préservée des contacts étrangers.

• La palmeraie s'étend le long de l'oued N'tissa sur 3 kilomètres.

• Beni-Isguen a perdu son ancienne importance commerciale au profit de Ghardaïa située à 2 km seulement. Elle possède cependant un marché aux enchères quotidien très couru qui est une sorte de bourse de l'artisanat.

 

 

EL ATTEUF :


• La plus ancienne ville du M'zab, fondée en 1012 de l'ère chrétienne par une

fraction d'ibadites venus de l'oued Dya.
• Située à l'extrémité aval de la Pentapole et détachée par rapport aux autres ksour, El-atteuf est aujourd'hui une cité peu florissante en raison de sa situation géographique. Les palmiers de l'oasis sont dispersés le long de l'oued M'zab.


Melika
 

Mélika, mausolée de Cheikh Sidi Aissa
• Petite cité guerrière qui domine la vallée de l'oued M'zab. Elle fit alliance avec les Chaâmba Berezga de Metlili, qu'elle conquit à l'influence mozabite après avoir procédé à un échange de population.
• Sa palmeraie est à peu près inexistante, mais les habitants de Melika possèdent à Metlili de très nombreux jardins.
• Sa population comprend une fraction arabe originaire de Metlili

………

BERRIANE :


•Fondée en 1101 de l'Hégire (1690) sur l'oued Bir, affluent de l'oued N'sa, à 45 km au nord de Ghardaïa, par deux fractions chassées de cette dernière ville. La population comprend une minorité arabe composée d'Oulad Yahia, tribu maraboutique venue des Zibans.
• L'oasis de Berriane est florissante. L'eau est assez peu abondante, mais la terre est très fertile et les jardins sont bien entretenus.
• La ville est un centre commercial important en voie de développement rapide grâce à sa position sur la grande route Ghardaïa-Alger et aux échanges occasionnés par la proximité immédiate du pays du mouton.
• El Guerrara
• Fondée en 1631 par les Oulad Makha, qui habitaient auparavant Ghardaïa et Melika, elle est la plus excentrique des villes du M'ZAB, à 100 km de Ghardaïa.
• Cette cité, très considérable pour le désert (7 719 habitants) se trouve sur le passage des caravanes parcourant le Sahara d'est en ouest et du nord au sud.
• Une partie de la population (fractions des Attatcha, Draisse et Oulad Abdallah) est arabe. Ces nomades furent appelés au XVIIIe siècle par les Mozabites de la ville pour renforcer leur lutte les factions opposées.
• Le marché quotidien, qui a lieu l'après-midi, est très fréquenté par les Larbaa, les Oulad Nail et les nomades de Touggourt et de Biskra.
• L'oasis (45 000 palmiers) installée au fond d'une daia contre les dernières maisons de la ville, est presque luxuriante en temps ordinaire. L'Oued Zegrir, qui vient de la région des daias, la submerge de ses eaux à intervalles irréguliers.
• La crue détournée et retenue par des ouvrages hydrauliques fort ingénieux, peut séjourner plusieurs mois avant de s'infiltrer.

 

Guerrara :


Guerrara, deuxième ville du M'zab, est la capitale du mouvement moderniste mozabite qui a vu le jour dans ses murs

………

 

BOUNOURA :

 


• Fondée en 1046 par une fraction des Béni-Mthar d'Ouargla encouragée par le succès de la

jeune ville d'El-atteuf.


• Vers 1750, une fraction de Melika expulsée, les Oulad Abdallah, fut accueillie à Bon-Noura par les Béni-Mathar qui, après les avoir laissé construire des maisons, les chassèrent à leur tour. Ils se réfugièrent à El-atteuf.
• Mais les autres ksour vinrent attaquer Bou-Noura et la détruisirent de fond en comble.
• Le ksar qui existe aujourd'hui fut rebâti sur le premier par les survivants des Oulad Abdallah.
• Son oasis, limitée à quelques milliers de palmiers, est d'une importance tout à fait négligeable. Bou-Noura est, comme les autres ksour de la Pentapole, dans la dépendance économique de Ghardaïa dont elle n'est distante que de 3 kilomètres.

……….

TYPES DE MAISONS :

 

Au M'zab, on trouve deux maisons :
celle qui est intégrée au tissu urbain des villes de la pentapole et celle de leurs palmeraies ou maison d'été.
Dans les deux cas, elles expriment avec force le vecteur culturel ibadite : pas
d'ostentation ni de surplus, le tout est utile, mesuré, voulu et concerté. Aussi
répondent-elles au même schéma, bien que dans les palmeraies elles aient un
aspect plus massif (forteresse) et intègrent les palmiers dans la maison.
Elle correspond au type maison à patio (souvent central, il n'est pas rare qu'il
soit contre l'un des quatre murs).
Percée à l'extérieur seulement par la porte d'entrée, toujours en chicane, et par de
très petites ouvertures (ignorant toute composition en façade) sur les murs,
tels des yeux, permettant l’exercice du droit de curiosité des femmes.
Le plan quadrangulaire présente de nombreuses variantes dues aux imbrications des maisons.

…….

 

 

Elles s'organisent autour du patio, entouré d'une galerie archée où s'ouvrent les pièces étroites et allongées, polyvalentes (chambres, rangement, cuisine-jour, toilettes) qui complètent l'occupation au sol. Le schéma se répétant à l’étage, sur la totalité ou une
partie de la surface. Au-dessus, la terrasse peut encore recevoir une petite pièce archée ou fermée

……..

Commentaire Photo 16

La terrasse (surface domestique au sens plein) est souvent morcelée (ce qui contribue à minimiser la fissuration), constituant plusieurs niveaux qui définissent des espaces spécifiques (espaces sommeil, cuisine-soir, séchage, etc.).
Un bon nombre de niches, étagères, « meubles » en fait, maçonnées avec les murs badigeonnés en blanc, rose, bleu, v ert pâles, particularisent les espaces

dégagés intérieurs des maisons.
Du rez-de-chaussée à la terrasse, les différents espaces constituent des climats variés, utilisés selon le moment de la journée et de l'année.

…….

 

Les maisons de typologie anciennes forment des villes créées par les Ibadites.
Elles sont fortifiées, édifiées sur des collines, cachées dans la vallée de l'oued M'Zab. Elles constituent la pentapole du M’Zab.

 

……….

 

 

Dans les vallées au pied des villes, où poussent des centaines de milliers de palmiers,
se trouvent aussi les maisons d’été des habitants de ces cinq villes, tantôt groupées,

 

 

 

Omar Bouazza

omarbouazza2@yyahoo.fr

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GHARDIA ET SA MUTATION - par Omar Bouazza
GHARDIA ET SA MUTATION - par Omar Bouazza
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